mercredi 23 avril 2008

Kopicodos par le Théâtre de la Lune : une voie vers les profondeurs


Le manque de chaleur dans un environnement «culturel» de surinflation narcissique par la consommation ne peut structurer des enfants cohérents.

Nos enfants subissent des frustrations, affectives, qui laissent à l'abandon des structures mentales vitales, qui sont autant d'instruments essentiels pour le devenir de l'espèce humaine : c'est laisser se développer un manque de confiance au monde, c'est refuser d'utiliser les capacités d'adaptation dans une société de conflits, c'est limiter le développement des personnalités de nos enfants sur la route de la vie.

Kopicodos, par le Théâtre de la Lune est un spectacle pour enfants qui est aussi un préalable aux activités conscientes de l'homme de demain, car les enfants sont notre espoir.

La culture télévisuelle de masse - et ses obsessions - participe à la névrotisation générale de l'homme, névrotisation qui correspond bien à l'homme moderne.

L'intimité de l'individu n'est pas «en ordre» sur la grand scène du monde : écartèlements, conflits, atmosphère empoisonnée troublent l'enfant, amené à stagner sur des socles représentatifs qui ne reposent sur aucune exigence profonde.

Nous vivons des temps modernes, sans harmonie.

L'essentiel de ce spectacle définit par le metteur en scène {{Hugo Lagomarsino}} comme « fantaisie visuelle pour jeunes et tout public » est une démarche d'imagination active.

Une des grandes souffrance de la vie est de ne pas comprendre.

Ce spectacle est un apport pour lutter contre la désorientation, les peurs, donc, les dangers de la vie actuelle, en cela, il est renovatio : renaissance et renouveau.

L'inconnu est exploré pour l'enfant, par des marionnettes sans fils, par l'alchimie de la lumière, de la musique, l'harmonie poétique des mots.

Dès le départ, dans le noir, des personnages font irruption dans des lucarnes lumineuses égrenant mots et rimes sur le « légendaire dromadaire qui aime la grammaire linéaire » en un conte du « j'aime ou j'aime pas » de « ce qui n'est pas vrai aujourd'hui mais sera vrai demain ».

En fil rouge entre chaque plateau, la rotation : rotation du huit qui est paire de lunette, parallélisme du chiffre onze, mais aussi rotation du six qui est alors neuf.

Danse de masques et tuniques multiculturelles s'animent sur un Boléro de Ravel, puis match de foot entre deux jambes qui jouent moins fort et moins vite quand le ballon devient plus petit, enfin théâtre de guignol réinventé ou le personnage seul, seul pour jouer, trouve l'harmonie contre la solitude, dans le partage, offrant généreusement à un être tubercule les cinq sens, avant que de passer à une danse de serpents-oiseaux et à la scène finale, véritable scène primordiale...

... un océan de toile bleue apparaît avec ses vagues, océan originel relié au soleil qui le tient avec un composant : l'humanité, représentée par quatre marionnettes émergeantes, quatre comme autant de points cardinaux, sur un magnifique « all together now ».

Quatre personnages différenciés, en coexistence au milieu des éléments de vie, eau, soleil-lunaire, montrent l'équilibre de la vie sous les jeux de lumière... un final grandiose car l'océan et la lumière ne demeurent pas sur scène.

Tandis que les applaudissements commencent, la magie de la lumière fait déborder et se répandre vagues et marionnettes dans la salle : le nourricier éclaire l'ombre, la scène est alors en chacun d'autant que les personnages vont à la rencontre des enfants.

Point culminant ! Aucune inquiétude que pourraient avoir les enfants envers des interprètes lointains ne subsiste car, si l'ombre dans la salle a disparu, c'est l'ombre - l'ombre par nature, la peur en chaque être humain - qui est évacuée également par le contact direct

- non seulement avec les éléments primordiaux,

- mais aussi par le contact avec les comédiens, projetant par leur jeux rayonnant, la lumière contre l'ombre, moment où la vie culmine par une vaste échappée, intime, individualisée avec art selon les réactions de chaque enfant,

- mais enfin et surtout par une vaste échappée pour une fin du microcosme de la scène dans un début d'Universel.

All Together Now




Un site tout en formes, couleurs et chaleur à visiter absolument :


http://theatredelalune.free.fr/kopicodos.html


Renseignements - Réservations: 01 42 41 04 40 / 06 87 64 60 99